1. |
Ouragans
02:57
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J’ai créé la distance
À trop regarder par la f'nêtre
Les bateaux me projettent
Sur tous les ch’mins que j’voudrais connaître
Mais j’t’emmène chez nous
Et on va se plonger dans l’anse
Je recouds la distance
J’te tire du lit
Au plus rose des petites heures
Non j’ai pas réfléchi
Mais les coups d’tête me font plus peur
J’ai hâte et je m’ennuie
C’est l’effet d’un choc électrique
Il faut partir tout de suite
Serre-moi la main
Et que ça penche
À tous les temps
Je t’aime
On brise le cœur des ouragans
On prend une autre chance
Pourquoi pas rire sous le même toit
Les pieds dans le même plat
Où nos faux pas deviennent une danse
J’voulais pas tout risquer
Mais des fois faut qu’la vie nous arrose
Pour se mouiller
Serre-moi la main
Et que ça penche
À tous les temps
Je t’aime
On brise le cœur des ouragans
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2. |
J'suis là
03:09
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J’te vois
J’voudrais savoir comment tu vas
Mais j’peux juste chanter
J’ai encore pas répondu
Au fond
Tes yeux m’font des signes lumineux
J’lis pas dans tes pensées
Mais j’sais que j’te réponds pu
J’suis là
J’suis pas là
Si ça peut t’consoler
C’est pareil avec moi
Toute seule
Tu te fondrais dans la foule
Mais j’te connais trop
Tu brilles même quand tu brilles pu
Pareil, t’es ici pareil
À m’entendre essayer
De rejoindre le monde entier
Pendant que tu t’défais en morceaux
J’suis là
J’suis pas là
Si ça peut t’consoler
C’est pareil avec moi
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3. |
Vent d'ouest
02:51
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Arriver ici
Déposer bagages
Au milieu des ruines
Et des échos de châteaux d’sable
Me laisser ployer dans le vent d’ouest
J’ai pas encore compté tout c’qu’y m’reste
J’ai passé toute une nuit
À chercher mes attaches
À rejouer les souv’nirs
Une carte à la fois
Si seulement j’pouvais
Rebrasser tout ça
Rebrasser tout ça
J’peux pas dormir dans le vent d’ouest
Tant qu’j’ai pas compris tout c’qu’y m’reste
Tant qu’j’ai pas compris
Me laisser ployer dans le vent d’ouest
Les oreilles qui bourdonnent
Et les larmes à sec
J’ai gagné deux ch’veux blancs
Ach’vé la douleur avec
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4. |
La vague
03:22
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Je n’ai pas le cœur en acier
Ce serait trop lourd et trop gros
Ça tache un peu quand c’est rouillé
Et ça ne supporte pas l’eau
La solitude m’a façonnée
Trempée dans l’écume et l’écho
Je porte son parfum salé
En tous points cousu sur la peau
En tous points cousu sur la peau
La solitude m’a façonnée
Et je marche dans ses sabots
Et quand arrive la vague
J’avale la vague
Et quand arrive la vague
J’avale la vague
Forte et sauvage
Mon cou et ta bouche se mélangent
Mon corps d’écailles se laisse aller
Mais ma solitude est bien étanche
Tu l’apprendras dans la foulée
Je n’ai pas de cœur de rechange
Mais je veux le sentir léger
Je suis un animal étrange
Si tu t’accroches, je partirai
Si tu t’accroches, je partirai
Ma solitude est bien étanche
Et je marche dans ses souliers
Et quand arrive la vague
J’avale la vague
Et quand arrive la vague
J’avale la vague
Forte et sauvage
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5. |
Laisse aller
02:34
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Laisse aller
C’est juste une marche de manquée
Laisse passer
Laisse passer le frisson
Laisse-le rouler le long de ton dos
Pour qu’il te dénoue
Pour qu’il te dénoue
Pour qu’il te dénoue
Laisse tomber
Laisse tomber les épaules
Après le vol plané
Pour qu’il te dénoue
Pour qu’il te dénoue
Pour qu’il te dénoue
Et laisse couler
Laisse couler
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6. |
Touché-coulé
03:10
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Touché
C’était juste un coup d’chance
Coulé
Je prendrai ma revanche
Tu me manques
Je veux glisser les serpents
Le long de ton dos
Je veux mes doigts sur ta peau
Plus souvent qu’avant
Tu me manques
Ça me surprend, me déjoue
J’avais d’autres plans
Tu me découds doucement
Tu gagnes à tout coup
Touché
C’était juste un coup d’chance
Coulé
Je prendrai ma revanche
Je me moque
Que tu me tendes en aval
Un piège innocent
Car je tomberai dedans
D’égal à égal
Je m’en fous
Que la bataille m’avale
Que la bataille m’avale
Je suis prête à tout
Touché
C’était juste un coup d’chance
Coulé
Je prendrai ma revanche
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7. |
Y peut mouiller
04:36
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C’est dimanche soir
J’traîne mon squelette
Jusqu’au canal Lachine
L’air est pesant
Le temps solide me passe dedans
Comme une fièvre
Comme une fièvre
J’ai claqué la porte
J’suis partie sans clés
J’suis sortie sans rien
Tu m’as dit : « C’est trop
De nommer les zones grises
Regarde, les journées rallongent »
Mais nommer les zones d’ombres
Ça m’fait danser
J’veux pas vivre mes funérailles
Dans la mort des glaciers
J’ai plus rien à perdre
Y peut mouiller
J’ai plus rien à perdre
Y peut mouiller
C’est dimanche soir
La ville est déserte
Qu’est-ce que j’fais ici
Y pleut des clous
Le temps solide fond dans la boue
Comme une trêve
Comme une trêve
Tu m’as dit : « C’est trop
De rêver de plus beau
Regarde, t’es née dans la chance »
Mais vouloir que ça change
Ça m’fait danser
J’veux pas vivre mes funérailles
Dans la mort des glaciers
J’ai plus rien à perdre
Y peut mouiller
J’ai plus rien à perdre
Y peut mouiller
Je veux tourner dans l’orage
Courir comme un chien fou
Avec le courant du canal
Jusqu’au bout
J’ai plus rien à perdre
Y peut mouiller
J’ai plus rien à perdre
Y peut mouiller
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8. |
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Je n’y suis, n’y suis pour personne
Et personne ne suit
Qu’une chaise de plage en automne
Qu’un parasol plié
Dans un coffre oublié
Fermé
Je n’y suis pour personne
Je n’y suis, n’y suis pour personne
Et personne ne suit
Qu’un silence de plus en automne
Qu’un feu de feuilles mortes
Juste un mot sur la porte
Fermé
Je n’y suis pour personne
Surtout pas pour l’hiver
Qui fout tout à l’envers
Qui saccage et découd
Ce qu’il reste de nous
Tout est fermé, je n’y suis pour personne
Je n’y suis, n’y suis pour personne
J’ai rangé les valises
Y’aura pas de gondoles à Venise
À moins que tu m’appelles
Ou que tu sonnes
C’est fermé
Je n’y suis pour personne
Surtout pas pour l’hiver
Qui fout tout à l’envers
Qui traque les oiseaux
Et qui nous fait la peau
Tout est fermé, je n’y suis pour personne
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9. |
Suite pour personne
03:59
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J’lis pas les nouvelles aujourd’hui
J’ai déjà froid
Le soleil blanc dans la chambre
C’est comme s’il voulait me dire quelque chose
Aujourd’hui j’parle à personne
La lumière ça pique les yeux
J’aime mieux me faire des histoires
Regarder la vie tranchée entre les stores
Faire des ombres avec mes doigts
Et boire du café pour deux en attendant la suite
C’est peut-être un début
Écouter de loin sans vouloir trouver
À qui, à qui la faute
J’lis pas les nouvelles aujourd’hui
J’ai déjà froid
La chambre est déshabillée
Je suis une île déserte au milieu du lit
Le centre en est caché
Parfois y en sort un oiseau
C’est un matin sans nœuds et sans œillères
Les rimes sont involontaires
Les cassures accidentelles
Je bois du café pour deux en attendant la suite
C’est peut-être un début
Écouter de loin sans vouloir trouver
À qui, à qui la faute
J’lis pas les nouvelles aujourd’hui
J’ai déjà froid
Je bois du café pour deux en attendant la suite
Pour personne
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10. |
Réveil d'oiseau
03:11
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Une seconde
Une saison dans la peau
Un petit printemps tout petit
Ça me saute au visage
Et les arbres deviennent des arbres
Sans prév’nir
Comme si j’avais jamais vu ça
Juste une seconde et puis
La joie enfouie
La joie surgit
En milliers d’explosions minuscules
C’est un réveil d’oiseau
Une saison de passage
D’un coup une seconde peau
Laisser les arbres être des arbres
Et un pied devant l’autre
C’est le sentier qui me soulève
Je vais monter
Pour la centième première fois
Juste une seconde et puis
La joie enfouie
La joie surgit
En milliers d’explosions minuscules
C’est un réveil d’oiseau
La joie enfouie
La joie surgit
Je me secoue les plumes
Je prenais la poussière
Je me secoue les plumes
Je prenais juste une seconde et puis
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Jeanne Côté Montreal, Québec
Jeanne Côté frise. Écrit. Chante. Est régulièrement en retard de cinq minutes. Préfère les chaises berçantes doubles.
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