1. |
Aller-retour
03:19
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Le soleil se lève trop tôt dans l’autobus
Pendant le voyage de nuit
Y’a quelque chose de doux dans l’silence des terminus
Je sais pas si j’ai dormi
Le soleil se lève trop tôt sur Rimouski
Mais moi je descends pas là
Je m’accroche nulle part depuis qu’on est partis
J’ai le vertige à chaque fois
Le soleil se lève trop tôt sur l’eau qui dort
Elle non plus s’accroche nulle part
Le soleil se lève trop tôt sur l’eau qui dort
Elle, insouciante,
Ne se demande jamais on va dans quel sens
Laisser aller
Et moi comme un pendule
J’apprends à aimer quand ça balance
Je sais plus vers qui aller
Défaire ma valise
Aller-retour
La tête à la f’nêtre je laisse passer les heures
Comme autant de kilomètres
Chaque regard dehors j’en connais la lueur
Jamais sans me reconnaître
La tête à la fenêtre je laisse quelques morceaux
D’une vie qui m’attend derrière
En déséquilibre je trouve pas le repos
Si je sais pas m’en défaire
La tête à la f’nêtre je laisse à l’eau qui dort
Le bonheur de pas savoir
La tête à la f’nêtre je laisse à l’eau qui dort
Elle, insouciante,
Ne se demande jamais on va dans quel sens
Laisser aller
Et moi comme un pendule
J’apprends à aimer quand ça balance
Je sais plus vers qui aller
Défaire ma valise
Aller-retour
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2. |
Ça fait partie du métier
03:38
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Tu vois dans le fleuve
Il y a des poissons
Des épaves et des rochers
Il y a mes épreuves
Il y a mes matins
Aucun sans le regarder
Observe mes mains
Froissées comme des vagues
Les jours où le vent malin
Gondole la toile
Donne des moutons
Que l’on compte jusqu’au large
Lalalala…
Mes mains sont puissantes
Elles ont l’assurance
Qu’il faut pour te rassurer
Aujourd’hui je sais
Que même si elles tremblent
Ça fait partie du métier
Passe la navette
Filent les saisons
Passent les années
Restent les chansons
Passe la navette
Tisse la couverte
Qui réchauffe la maison
Lalalala…
Regarde mes yeux
Ils ont tout à dire
Si tu les laisses parler
Ils sont mes miroirs
Ils ont ma tendresse
Nourrie par mille marées
Tu vois dans le fleuve
Il y a ma mémoire
Qui rejette sur la plage
De vieux souvenirs
Qui ont imprimé
Sur moi quelques traces d’âge
Lalalala…
Ma mémoire est grande
Elle ferait des fils
Que je t’apprends à tisser
Aujourd’hui je sais
Que même si elle flanche
Ça fait partie du métier
Passe la navette
Filent les saisons
Passent les années
Restent les chansons
Passe la navette
Tisse la couverte
Qui réchauffe la maison
Passe la navette
Filent les saisons
Passent les années
Restent les chansons
Passe la navette
Tisse la couverte
Qui réchauffe la maison
Lalalala…
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3. |
L'atterrissage
02:47
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Pilote en panique dans un courant d’air
Je plane ou je pique, le contrôle je perds
Mon regard se fige, j’sais pas comment faire
Pour vaincre le vertige dans la troposphère
Du hublot je vois, mon sort se dessine
Mon cœur se débat seul dans sa cabine
Dans la turbulence des signaux s’allument
Mais y’a pas d’réponse au bout de ma plume
Y’a dans le creux de nos mains
Quand elles se touchent
Des promesses sans retouches
Pour nos lendemains
J’espère un atterrissage
Qui nous fasse du bien
Pilote à l’essai dans un cumulus
Le risque faisait partie du cursus
Le brouillard me prive de mes aptitudes
Ça vire et dérive en haute altitude
C’pas moi qui dirige, j’erre dans tous les sens
J’apprends la voltige avant la décence
Dans l’espace immense, je monte le volume
J’attends le signal au bout de ma plume
Y’a dans le creux de nos mains
Quand elles se touchent
Des promesses sans retouches
Pour nos lendemains
J’espère un atterrissage
J’espère un atterrissage
J’espère un atterrissage
Qui nous fasse du bien
J’espère un atterrissage
Qui nous fasse du bien
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4. |
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J’appelle en attente
Pendue à des lèvres
Comme au bout du fil
Je ronge mes doigts
Je chante tout bas
Des airs à dormir quand t’es grand comme ça
Ça m’aide à garder la foi
J’appelle en retard
J’parle à la machine
Comme à mes parents
J’ai grandi demain
J’ai trouvé mon ch’min
Je dors dans des draps qui sont pas les miens
Mais j’veux pas raccrocher, donne-moi ta main
Touche la fièvre sur mon front
Berce-moi doux comme la maison dans l’arbre
J’appelle au secours
Les jours de tempête
Où j’veux pas m’lever
Je me dis souvent
Qu’on s’rait mieux sûrement
Avec un peu d’chance encore des enfants
La peur du noir dehors mais pas en d’dans
Touche la fièvre sur mon front
Berce-moi doux comme la maison dans l’arbre
Touche la fièvre sur mon front
Berce-moi doux comme la maison dans l’arbre
J’pourrais dormir
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5. |
Si tu veux tout savoir
03:20
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Si tu veux tout savoir
Je vais te raconter
Mais promets-moi jusqu’au bout de rester
Y’a les moutons qui grattent
Qui grattent pour rentrer
C’est la poussière, faut la faire aérer
C’est la table qui croule
Sous des piles de papier
Le thé froid qui s’accumule à côté
Ma tête en béton lourd
Mille fois éprouvée
C’est elle parfois qui m’empêche de bouger
Je suis toujours en r’tard
Je jure, j’l’ai pas cherché
C’est p’t’être la vie qui m’aurait dépassée
La vie à plein moteur
Sur un ch’min piétonnier
Ou le jour qui m’attend pas pour se l’ver
C’est le monde à l’envers
Et le verre à moitié
La terre qui casse ou la peur de casser
C’est p’t’être mon cœur qui branle
Comme une dent de bébé
Pour la passion de rechange à côté
Attends, tu m’avais promis de rester
Je suis un désordre
Je suis en délire
J’ai l’cœur qui déborde
J’ai l’corps qui désire
Les deux qui s’accordent
J’veux pas te ret’nir
J’veux pas te pousser
J’veux pas te faillir
J’veux pas m’ennuyer
J’veux pas te mentir
J’veux pas t’en aller
J’veux pas t’en aller
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Jeanne Côté Montreal, Québec
Jeanne Côté frise. Écrit. Chante. Est régulièrement en retard de cinq minutes. Préfère les chaises berçantes doubles.
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